dissabte, 11 de juliol del 2009

Julien Coupat inculpat de sabotatge

ABOTAGE DES LIGNES SNCF
TGV sabotés : les secrets de l’enquête
Notre journal révèle les étonnantes découvertes des enquêteurs, qui ont perquisitionné au domicile de plusieurs membres présumés du commando anti-SNCF.
Anne-Cécile Juillet et Stéphane Sellami, J.-M.D. | 13.11.2008, 07h00

Mercredi soir, après une quarantaine d'heures de garde à vue à la suite de l'arrestation de dix suspects, la prudence restait de mise dans l'enquête sur le sabotage des trains, survenus lors des deux derniers week-ends. Pour l'heure, les trajectoires des deux principaux suspects, Julien Coupat, 34 ans, et son amie Yldune L., 25 ans, mènent les enquêteurs du fin fond de la Corrèze à la mouvance anarchiste américaine.


Explorée depuis hier, une nouvelle piste les entraîne même jusqu'en Allemagne, où des procédés similaires de sabotage auraient déjà été mis en oeuvre.

Malgré des gardes à vue qui ont mis au jour des « éléments très intéressants », selon une source judiciaire, rien ne permet pour l'heure d'imputer à tel ou tel les dégradations ferroviaires des jours derniers. Manquent encore aux enquêteurs bien des éléments techniques, nécessaires pour confirmer l'ensemble.

A Tarnac, en Corrèze, où Julien Coupat demeurait au sein d'une communauté, lorsqu'il ne résidait pas à son domicile parisien, certains de ses proches réfutent absolument toute tentation terroriste chez ce trentenaire. Les habitants du village, à l'intention desquels la petite communauté avait ouvert un commerce de proximité et proposait un certain nombre d'activités culturelles, font bloc autour d'eux.

Pourtant, c'est bien la sous-direction antiterroriste (SDAT) du parquet de Paris qui dirige les investigations. Les enquêteurs s'interrogent aussi sur leur savoir-faire pour neutraliser le courant sur la ligne à haute tension. Une technique qui ne s'apprend pas dans les livres. En matière de terrorisme, les policiers disposent de 96 heures de garde à vue. Pour Julien Coupat et ses amis, transférés dans les locaux de la DCPJ de Nanterre et à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), les deux journées qui s'ouvrent s'avéreront déterminantes.

Un TER reliant Caen à Tours, avec une quarantaine de personnes à bord, a dû s'arrêter mardi après avoir heurté des plaques de béton posées sur la voie, près d'Alençon (Orne).